Ils sont légion mais aucun n’est fiable. Et pour cause : aucun n’est capable de prendre en compte la totalité des stress que nous subissons.
Les tests pour évaluer son niveau de stress sont nombreux. En travaillant sur la gestion des stress, la gestion de conflit, la communication interpersonnelle, j’y suis passée comme tout le monde. Je les ai fait passer à mes clients, à mes étudiants, à mes amis. Mais aucun test n’est finalement fiable.
Si nous sommes à peu près en mesure d’identifier nos principaux stress nerveux, nous sommes loin de la réalité des stress subis par notre corps. On a vu en effet dans un précédent article qu’il existe une multitude de stress – nerveux ou de fonctionnement – dont nous ne soupçonnons même pas l’existence. Mais comme nous sommes déconnectés de notre corps, nous les ignorons. Et comme la plupart des test du marché font tous appel à notre raisonnement conscient, on est loin de la réalité.
Nous avons perdu le contact avec notre corps
Personne n’a choisi de perdre le contact, ce n’est pas un acte voulu.
Et on peut, en toute bonne foi, avoir l’impression (ou la sensation) de ne pas être stressé. Car nous avons « oublié » comment nous contacter avec notre corps et nous n’entendons plus ses messages.
En tant qu’être vivant, nous avons 5 sens. Les plus développés – la vue et l’ouïe – nous tournent vers l’extérieur et nous détournent de notre réalité interne. Et il faut passer par des pratiques issues d’autres cultures comme la méditation, la pleine conscience, le yoga etc pour apprendre à se reconnecter à ses sensations internes.
Mais plus on est stressé, plus on est déconnecté de ses ressentis. Et tout ce que nous ingérons pour nous soulager ne va pas dans le bons sens de cette conscience de soi.
Vivre stressé est devenu normal
Le pire sans doute, c’est qu’on s’est habitué à vivre stressé et à considérer cette situation comme normale. Normal de se sentir fatigué parce que… Normal d’avoir mal au ventre parce que… Normal de mal dormir parce que… Dans les conditions actuelles de notre vie, « être stressé », oui c’est normal mais « vivre stressé » ne l’est pas du tout. Et comme nous sommes déconnectés de notre corps, nous prenons des cachets pour nous soulager plutôt que d’entendre que ces signaux de stress sont des messages de notre corps à changer quelque chose dans notre vie.
Certains ont aussi honte d’avouer être stressé, comme si c’était un aveu de fragilité. Surtout dans un monde où les valeurs du masculin prédominent. « Être fort, ne rien lâcher, tenir… ». Alors que l’on sait que l’harmonie repose sur l’équilibre des valeurs masculines et des valeurs féminines en chacun de nous. J’y consacrerai un article.
La respiration : un outil simple et fiable
En résumé, nous sommes en fait incapables, malgré notre envie sincère, de pouvoir estimer notre niveau de stress global. Au mieux, les stress nerveux perceptibles. Et comme le Professeur Jean-Marie Deffossey, je partage l’avis que les tests d’auto-estimation de stress reflètent plutôt la psychologie et le caractère de la personne que son niveau réel de stress global.
Pour évaluer ce dernier, on pourrait procéder à des analyses sanguines (coûteuses) mais nous avons un outil beaucoup plus simple à notre disposition : l’étude de la manière dont nous respirons. Il a été en effet établi que les stress influencent notre manière de respirer. Dis-moi donc comment tu respires, je te dirai ton niveau de stress.
À suivre…